Majorité bocagère et lignes douces : comprendre le relief
À première vue, le Pays de Bégard évoque ces collines douces typiques de la Haute-Bretagne. Le relief, peu marqué, alterne entre basses vallées humides et plateaux bocagers, oscillant de 50 à 150 mètres d’altitude. Le point culminant du secteur se situe du côté de Landébaëron, culminant à 166 mètres (source : IGN).
Le bocage, incontournable, est une structure paysagère héritée du Moyen Âge : haies vives, talus, prairies encloses. Cette maille végétale, qui représentait autrefois jusqu’à 70 % du parcellaire, joue encore aujourd’hui un triple rôle écologique, économique et culturel. Elle freine l’érosion, régule l’eau, abrite une faune précieuse (hérissons, chouettes, tritons…). Après un net recul post-seconde guerre mondiale, la replantation des haies a connu un regain grâce à des initiatives locales comme « Bocage Pays de Guingamp ».
- 160 km de haies bocagères recensés sur la seule commune de Bégard en 2022 (source : DREAL Bretagne).
- La largeur moyenne d’une parcelle : 1,2 hectare, bien en-dessous de la moyenne nationale, véritable marqueur bocager.
- Des talus de pierre et de terre, refuges pour lézards et crapauds, encore visibles à Pluzunet ou à Trézélan.
Ce tissu bocager participe à l’intimité du paysage. Il offre, tout au long de l’année, une mosaïque de couleurs et de senteurs. De mai à juillet, c’est l’explosion du prunellier et du sureau odorant : une véritable invitation à la flânerie sensorielle.